Avant le concours final, nous avons parlé avec Donatien Kangah de l’équipe Wikimedia / Maya  pour en savoir plus sur les idées et motivations de l’équipe !

Pourquoi avez-vous décidé de participer à ce concours ? Quelle était votre motivation ?

Ce projet se rapproche d’un programme que nous avons en interne au sein de Wikimedia Côte d’Ivoire. Ce programme s’appelleWiki Loves Women et vise à rendre accessible sur Wikipedia et son écosystèmes les informations et données relatives aux femmes africaines. TechMousso s’est donc présenter comme une opportunité d’avoir accès à des données et d’approcher le réseau des organisations intéressées par la promotion du genre.

Il y a 5 thèmes dans ce concours : activité économique, santé, capacité juridique et politique, capitaux humains et éducation. Vous vous concentrer sur lequel ? Et pourquoi?

Nous travaillons sur le thème des capitaux humains et du développement des compétences. Pour nous, le capital humain, c’est la base de toute approche de développement.

Expliquez-nous un peu la solution que vous proposez et comment vous êtes arrivé(e)s à cette idée ?

Notre solution s’appelle Maya. C’est une application web dédiée aux femmes dans le numérique, Il regorge plusieurs fonctionnalités. Un annuaire des femmes considérées comme leaders dans les TIC, une cartographie des initiatives TIC en faveur des femmes à travers la Cote d’Ivoire et une visualisation de l’impact des TIC dans la vie des femmes. A travers Maya, nous avons voulu répondre à un besoin de visibilité des initiatives TIC et de leurs impacts sur la vie des femmes ivoiriennes.

Comment était l’expérience du concours, c’est à dire, est-ce que c’était plus difficile que ce que vous avez imaginer ? Quels étaient les défis ? Quels étaient les moments les plus intéressants ? Quelle était la chose la plus surprenant pour vous ?

Une expérience enrichissante. Nous avons dû travailler en urgence, la décision de postuler ayant été prise par notre organisation à 7 jours du délai de soumission de la note conceptuelle.  Le principal défi a été de pouvoir mobiliser 5 équipes de notre Association. Ce que nous avons réussi, avec 3 d’entre elles qui sont qualifiées pour les demi-finales.

Qui sont les membres de votre équipe et comment sont les dynamiques du groupe, vu les différentes personnalités et forces de chacun de l’équipe ?

Mon équipe est composée de Johnson Emmanuelle, Samuel Guébo et moi-même. Cadre d’assurance, Johnson Emmanuelle est notre analyste de données en raison de sa familiarité avec les chiffres. Webdesigner, Samuel est notre développeur. J’assure la coordination de cette équipe et j’interviens sur les aspects éditoriaux. Président de Wikimedia Côte d’Ivoire, j’apporte aussi mon appui aux 2 autres équipes de l’Association qui sont en demi finales.

Est-ce que vous avez appris quelque chose de nouveau par rapport à la condition de femmes en Côte d’Ivoire et comment les données de genre l’affectent ?

Je note surtout qu’il existe beaucoup de données sur les questions du genre en Côte d’Ivoire. Le challenge, c’est leur vulgarisation en vue de déterminer les interventions et d’orienter les nouvelles collectes sur les secteurs en souffrance.

Et finalement, comment envisagez-vous la condition de femmes et filles en Côte d’Ivoire en 2036 ? Comment est-ce que ca va évoluer et changer ?

Je pense qu’elles seront davantage éduquées. Ce qui augure d’une croissance de leurs responsabilisations et de la visibilité de leurs actions dans la société.