Avant le concours final, nous avons parlé avec Corine Maurice Outtara, chef de l’équipe Maurice Communications pour en savoir plus sur les idées et motivations de l’équipe !
Pourquoi avez-vous décidé de participer à ce concours ? Quelle était votre motivation ?
Le concours vise, grâce aux données sur le genre, à donner les outils aux organisations et aux autorités ivoiriennes pour améliorer les conditions des femmes et de filles. La problématique de la condition des femmes et des filles est aussi pour nous une question majeure. Nous avons développé au niveau de MCM une activité qui permet de mener une réflexion à ce sujet. Il s’agit des Journées Sectorielles Femmes au cours desquelles des réflexions sont menées sur l’entrepreneuriat des femmes, les femmes dans les métiers dit pour hommes, les femmes dans l’agriculture… La deuxième édition de cet évènement se déroulera en septembre 2016 à Abidjan.
En participant à ce concours, nous poursuivons l’engagement que nous avons pris de contribuer, notre humble niveau, à l’amélioration des conditions des femmes en Côte d’Ivoire.
Il faut noter que notre entreprise est portée sur l’innovation technologique. Nous avions à cœur d’intégrer cette innovation que nous présentons dans les solutions pour une condition meilleure des filles et des femmes de ce pays.
Il y a 5 thèmes dans ce concours : activité économique, santé, capacité juridique et politique, capitaux humains et éducation. Vous vous concentrer sur lequel ? Et pourquoi ?
Notre projet porte sur la santé. Nous pensons que le produit que nous mettons en avant dans notre projet permet de répondre aux contraintes relevées (hiérarchisation des causes de mortalité, prévalence des maladies et autres affections et prise en charge médicale rapide et efficace) dans la situation des femmes et des filles.
Expliquez-nous un peu la solution que vous proposez et comment vous êtes arrivé(e)s à cette idée ?
Nous proposons LE PASS SANTE+MOUSSO.
Le « PASS SANTE+MOUSSO» est un bijou connecté grâce à la technologie QR code, ce support qui permet à son propriétaire de stocker, outre d’autres types d’informations, ses informations médicales (traitement médical, personne à prévenir en cas d’urgence, etc.). Il est un dossier médical numérique que l’on possède en tout temps sur soi.
L’enregistrement des informations médicales et l’ouverture du PASS se font à l’aide du système de sauvegarde de données. La propriétaire renseigne lui-même les informations. Il est possible à tout moment de changer ou d’annuler les informations depuis un poste informatique.
A l’aide d’un scanner de code QR déjà installé sur son téléphone, l’urgentiste ou le médecin pourra accéder plus rapidement au dossier médical numérique du malade et prodiguer les premiers soins sans prendre de risque.
Au-delà de cette fonction de prise en charge médicale, le « PASS SANTE+MOUSSO» est un outil de constitution de base de données médicales. En effet, les informations enregistrées dans le dossier de chaque adhérent sont disponibles et peuvent servir (autorisation que sera demandée à l’inscription) de base d’information pour toute mise en œuvre de politique de santé publique.
Nous sommes arrivé à cette idée, car fascinés par la technologie QR code, nous avons les utilisations qui en sont faites et surtout dans le domaine médicale dans certains pays (France, Canada) pour la prise en charge médicale des malades. Alors nous avons pensé que cela pourrait servir dans le domaine de la santé publique.
Comment était l’expérience du concours, c’est à dire, est-ce que c’était plus difficile que ce que vous avez imaginé ? Quels étaient les défis ? Quels étaient les moments les plus intéressants ? Quelle était la chose la plus surprenant pour vous ?
Le concours a été une belle expérience. Il ne présentait pas de difficulté au départ dans la mesure où il était question de présenter un concept que l’on a muri depuis un bon moment.
Les défis à relever était de 2 types. D’abord au niveau de la phase de présélection où l’on devait présenter le projet en 2 minutes au jury. Comment capter l’attention et l’intérêt du jury en si peu de temps ?
Le second défi consistait à présenter le projet non pas sous son aspect rentabilité, chose que l’on a l’habitude de faire dans le domaine de l’entreprise. Il s’agit ici de ressortir le caractère opérationnel du projet. Sa capacité à répondre à des attentes sociales et de développement humain.
Les moments intéressants ce sont les moments où l’on montait la base de données pour prendre en compte le système d’information géographique (SIG). Ce paramètre n’était pas au départ intégré à notre concept. Il faut dire que cela a été nouveau pour nous et très instructif.
Le plus surprenant pour nous c’est la place que prend la question de la condition des femmes et des filles dans les réflexions au vu des participants et des thèmes proposés au concours. Nous pouvons ajouter la disponibilité des organisateurs et des partenaires à accompagner les participants.
Qui sont les membres de votre équipe et comment sont les dynamiques du groupe, vu les différentes personnalités et forces de chacun de l’équipe ?
Notre équipe est une équipe qui mutualise plusieurs compétences. Il s’agit :
- OUATTARA CORINE MAURICE : juriste de formation (Licence en droit des affaires à l’université de cocody), lauréat d’un programme banque mondiale et Directrice de MCM
- LAGO Ange : spécialiste Marketing -Communication et Gestion des Entreprises
- ANVOH Michaël : informaticien et développeur d’application web
La dynamique du groupe a été fluide, car ce n’est pas la première fois que nous travaillons ensemble sur des projets. Nous connaissons les capacités de tout un chacun et sur cette base nous créons la synergie qu’il faut pour arriver à nos objectifs. Nous gardons en idée l’objectif commun qui est de faire une bonne proposition pour le concours.
Est-ce que vous avez appris quelque chose de nouveau par rapport à la condition de femmes en Côte d’Ivoire et comment les données de genre l’affectent ?
Nous avons constaté l’absence de cadre formel d’informations concernant les femmes et leurs conditions. Elles existent de manière éparse et incomplète. Les causes des conditions dans lesquelles sont les femmes sont méconnues car pas suffisamment étudiées et renseignées.
La conception de politique ou d’action pour améliorer la condition des femmes passent par la connaissance des causes à la base de ces situations. D’où la nécessité de disposer d’informations et de données pertinentes. La construction de sources d’informations ou de base de données est selon nous un départ pour le développement de la femme.
Concernant les maladies touchant les femmes, nous avons découvert que les actions entreprises pour leur prise en charge ne sont pas faites en fonction de la prévalence de la maladie dans certaines zones mais de manière uniforme sur l’ensemble du territoire. Alors qu’avec la mise en place de données, l’on pourrait les hiérarchiser et déterminer le niveau de prévalence dans chacune des zones du pays, établir une cartographie et mettre en œuvre des actions efficientes.
Et finalement, comment envisagez-vous la condition de femmes et filles en Côte d’Ivoire en 2036 ? Comment est-ce que ca va évoluer et changer ?
La condition de la femme sera beaucoup améliorée et sa place affirmée. L’on ne sera plus dans la situation où la place qui sera la sienne lui sera accordée comme une faveur. Mais ce sera une place méritée de par son implication dans le développement de la société et de par son apport. Sa condition sera meilleur car toutes les politiques nationales concourent à solution les contraintes vitales auxquelles elles sont exposées actuellement : éducation, santé et bien-être, travail et occupation, nutrition, etc.
bong89
November 6, 2016
I don't agree. Look at: https://globalvoices.org/2014/02/09/five-of-the-most-celebrated-french-language-african-films/ Sincerely, Bong
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